Adrien Gromel a créé une application révolutionnaire. Elle vous permet de rester en contact avec les personnes que vous avez aidées dans le cadre de missions humanitaires.
“Le but est de gagner de l’argent en ne se sentant pas trop sale” explique Adrien Gromel. Le breton d’origine, installé à Paris depuis quatre ans, est un “serial-entrepreneur”. Après de nombreux échecs, il s’est lancé en 2020 pour fonder Keep in touche. Cette start-up s’adresse au milieu humanitaire. L’application leur offre la possibilité de rester en contact avec les enfants dont ils se sont occupés durant leurs différentes missions.
Onglet “ma tribu”
Très inspiré par les entreprises « les plus cools du marché », Adrien Gromel communique de manière singulière, avec son lot d’humour. Selon lui, « ce n’est pas parce que le sujet est grave que l’on ne peut pas avoir un peu de légèreté, sinon le monde serait bien triste ». Les humanitaires et enfants défavorisés peuvent donc se connecter et intégrer “une tribu”, un clin d’œil bienveillant et positif pour les enfants d’Afrique subsaharienne. Pour établir le lien, une équipe permanente est présente sur place, dans les pays concernés. « Tout a été rendu possible par Elon Musk, via le réseau Starlink, ce mec a tout compris. » dixit Adrien Gromel qui assure que « les pays pauvres ne seraient pas dans un état pareil si tout le monde était audacieux comme Musk ». Le chef d’entreprise a d’ailleurs décidé d’équiper toute son équipe de Tesla, pour soutenir l’Américain. Mais la réalité a vite rattrapé Keep in touche : « On est un peu cons, il n’y avait pas assez de bornes dans les pays sous-développés. Comme quoi les pays pauvres ne veulent pas forcément un avenir plus vert…»
Un résultat pas à la hauteur
Amélie, qui a réalisé des missions humanitaires de 2017 à 2020 a été l’une des premières utilisatrices de l’application. L’ex-étudiante en commerce international voulait réaliser une dernière mission, auprès d’enfants maliens. Malheureusement, avec le covid, tout son projet est tombé à l’eau. « Tout a été annulé, c’est comme si le monde s’était écroulé. » se souvient-elle amèrement. Alors, quand elle prend connaissance de l’application Keep in touche, c’est une véritable renaissance : «J’étais en joie, je sautais dans tous les sens. Je me sentais tellement heureuse de pouvoir renouer les liens ! » Une joie de courte durée pour Amélie qui raconte dans la douleur : « Je me suis rendu compte que tous les enfants auxquels je suis venue en aide étaient décédés, moi qui pensais que mes aides de trois mois les aideraient à survivre plus longtemps… » Adrien Gromel ne voit pas ce résultat sous le même prisme et souligne que «tous ces petits enfants ont eu bien de la chance de recevoir de l’aide par l’occident ». Ce dernier indique par ailleurs que des “memories” sont disponibles pour pouvoir revoir les différents souvenirs avec tous ces enfants, même morts. Une excellente nouvelle pour les Français partis faire le bien dans les pays du tiers-monde.